Non, il ne faut pas sur-estimer un bien immobilier !
- lovemyplace
- 12 déc. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 déc. 2024
Nous sommes amenés à évaluer des biens immobiliers plusieurs fois par semaine. Et malheureusement, nous faisons parfois face à des propriétaires récalcitrants, qui ne souhaitent pas entendre nos évaluations.

Les arguments avancés par ces derniers sont nombreux, parce que bien entendu, un propriétaire a toujours les meilleurs arguments pour nous faire comprendre que son bien est mieux qu'un autre... Et il y a aussi malheureusement la concurrence entre agences qui est dure, très dure. Certaines d'entre elles sur-estiment parfois les biens dans l'espoir de rentrer les mandats (je n'ai d'ailleurs jamais compris cette stratégie, car nous sommes rémunérés au succès !). Au final, si le prix est trop élevé, il y a de fortes chances que le bien reste longtemps sur le marché, et qu'il se vende à un prix inférieur à ce qu'il aurait pu se vendre en étant présenté au prix juste dès le départ.
Voici donc les raisons principales pour lesquelles vous ne devriez jamais sur-estimer un bien immobilier :
Risque de manquer la phase de lancement, la plus importante : lorsqu'un bien arrive sur le marché, il attire les acheteurs en recherche active, parfois depuis un certain temps. En le sur-évaluant, ils vont de suite s'en éloigner alors que ces mêmes acheteurs auraient pu s'y intéresser si le bien avait été annoncé à un prix plus juste ;
Le bien va rester (trop) longtemps sur le marché et cela est négatif. Dans tous les cas, l'investissement immobilier est un achat important, quelque soit le budget. Si le bien est sur la marché depuis longtemps, pensez-vous que les acheteurs puissent avoir confiance en leur décision d'achat ? Ils vont sans doute avoir l'impression d'acheter un produit qui ne se vend pas.
La négociation devient un jeu de hasard ! En s'éloignant de façon trop importante du prix de vente, si un acheteur potentiel manifeste un intérêt, il risque de proposer un prix largement plus bas, ou se désintéresser totalement du bien. Les possibilités de faire remonter ce prix s'amoindrissent, car SON prix psychologique a été fixé bien plus bas que le prix du marché
Vous éliminez d'office un certain nombre d'acheteurs, qui ne vont même pas s'attarder sur l'annonce alors même que le bien aurait pu les intéresser à son « vrai » prix.
L'acheteur pourrait ne pas obtenir le financement nécessaire. Les banques connaissent les prix du marché. Si votre acheteur a besoin d'un crédit bancaire, ce qui représente la majorité des cas, il pourrait ne pas obtenir le financement car la banque ne prendra pas le risque d'accorder un crédit pour un bien trop cher.
Les baisses de prix successives sont un mauvais signal. Les acheteurs peuvent croire que le vendeur est en difficulté ou que le bien présente des défauts. Là aussi, le risque de vendre à un prix inférieur à ce qu'il aurait pu être dès le départ est réel.
Au final, je vous invite à vous souvenir de trois éléments importants lors de la phase d'estimation de votre bien :
Avec internet, l'accès à l'information sur le marché des biens en vente et des biens vendus, les acheteurs sont parfaitement informés et connaissent les prix de l'immobilier, même s'ils n'ont bien entendu pas les éléments de comparaison qu'aurait un agent immobilier ;
Si vous n'êtes pas sûre, si les éléments fournis par une agence ne sont pas suffisamment parlants, n'hésitez pas à demander plusieurs estimations. Mais ne croyez pas forcément la mieux-disante, même s'il s'agit d'une agence réputée. Informez-vous, comme vos acheteurs, et comparez votre bien avec ce qui peut réellement l'être !
Choisissez un agent immobilier qui a une connaissance du secteur : il connait le prix des biens, a des éléments de comparaison, comprend la psychologie des clients sur le secteur. N'oubliez pas que son métier, ce qui l'occupe et l'anime tous les jours est d'aller voir des biens immobiliers, de s'informer, d'estimer, de négocier, de vendre !
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